Le pays Mildioux est une république peu connue de l’ovalie. Je serais bien en peine de vous la situer (sauf peut-être sur une carte des vins) ni de vous indiquer sa capitale, vu que les Mildioux l’emmènent partout avec eux : à Perpignan, en Grâce, en Irlande, en Bourgogne, en Tunisie, au Pays de Galles, dans les Pyrénées…
Partout leurs crampons légers les ont conduits, les Mildioux ont établi de petits protectorats Mildioux civilisateurs. Pour faire court, disons que le Pays des Mildioux se trouve probablement sous leur crâne, là ou mijote l’esprit de jeu un peu « foufou » qu’aime à pratiquer le Mildioux. La Population Mildiouse est impossible à recenser, considérez la difficulté : contrairement aux « imbéciles qui sont nés quelque part », on acquiert la citoyenneté Mildiouse ni par le droit du sol, ni par les liens du sang, mais par ceux de l’amitié : lorsque l’on joue Mildioux un jour, on le reste toujours.
Le Pays Mildioux ne se connaît pas d’ennemi (hormis, bien sûr, le pays de la soif) et jouit en permanence d’un climat intempérant, et le tout sous un régime constant de hautes pressions (de préférence belges). Après dissipation des brumes matinales (suite à quelques agapes nocturnes), l’humeur Mildiouse est invariablement facétieuse.
Au chapitre économique, grâce à un savant réseau d’écluses, parfaitement entretenues, le Pays Mildioux est en pointe dans les domaines de la bien-vivance, de la rigolurgie, et du taillage de costard sur mesure, tradition immémoriale, jalousement perpétuée par une Académie de maîtres tailleurs, présidée à vie par Sylvain.
Côté politique, le monde entier envie le régime Mildioux. Sa pérennité est garantie par le HCMFDBEC, autrement dit le Haut Conseil à la Mauvaise Foi Diététique et aux Bonnes Excuses Culinaires. Bienvenue donc chez les Mildioux, terre d’asile de fous.