Ce samedi 11 septembre, les Mildioux avaient choisi un adversaire digne d´un début de saison prometteuse. En effet c´est le XV du Parlement, de joyeuse mémoire, qui vint donner la parole à l´opposition sur la verte pelouse velouté du stade Jesse Owens. C´est toujours un plaisir et en même temps un crève-coeur de jouer « l´Assemblée », puisque cette équipe accueille aussi quelques Mildioux réputés : Philippe Pers, Eric Bigeat et Eric Marietta, sans compter Fouillant et un certain Rouault qui, ce après-midi là, s´étaient joint aux parlementaires, donnant au match ce charme Barbarien discret qui a disparu des retransmissions télévisées depuis une bien belle lurette. Ironie du sport, Alain Rouault joua en numéro 9 chez nos adversaires tandis qu´un un certain Franck Rouault jouait en Mildioux sous le numéro… « neuf ».
Père et Fils nous livrèrent un duel qui n´avait rien d´oedipien, puisque Franck subit sans oser broncher les pires tracasseries (plus ou moins régulières) de la part de son coquin de père. Heureusement qu´Alain fut contraint quelquefois à s´avouer un peu court (mais pas tant que ça le bougre) face aux courses échevelées de son fils. Ce match fut aussi l´occasion de revoir avec plaisir quelques têtes illustres de l´effectif affectif des Mildioux : Alain donc, mais aussi Michou Ruiz, Marco et aussi l´innéfable P´tit Louis (mieux connu sous son nom de scène Fétardomachique : Pequeño Luis) !
Et sur bord de la touche aussi on vit du beau monde aussi, mes glaïeuls ! (je dis « mes glaïeuls », passque je trouvais que ça sonnait plus fleuri que « mes aïeux », mais bon chacun ses goûts): Monsieur Aglat senior (Papa d´Igor), Monsieur et Madame Bigeat (parents d´Eric), Agnès Bigeat Soeurette d´Eric du même nom, sans oublier Anne Dupont internationale de Rugby à XV féminin, soeur de Nathalie et fille du Grand Jean-Pierre Dupont le type qui un sens de l´humour aussi dévastateur que ses plaquages.
C´était donc beaucoup d´émotion à « gérrrrer » comme on dit maintenant dans le jargon fleuri des commentateurs sportifs, beaucoup de pression… Houlà que de pression ce soir là… Bref, tout cela pour te préparer à l´idée, lecteur mon frère (et ma soeur aussi bien sûr), que… il faut bien l´avouer… les Mildioux ne gagnèrent pas ce samedi… car les parlementaires n´étaient pas non plus venus là pour s´écouter parlementer : c´est le cuir qu´il firent chanter : un paquet d´avants bien emmenés avec de denses gaillards organisés comme un seul homme, des ¾ alertes et toniques (cf Eric Bigeat, mais pas seulement) tous ces atouts donnèrent bien du mal aux Mildioux qui durent se contenter de remporter la première mi-temps.
La seconde fut remportée par les Parlementaires et nous terminâmes le match sur un score nul. Je dis bien un « score nul » car le match fut très animés : imaginez les courses rectilignes de Phiphi Piton qui innova avec sa « Taupinière ». Alors la taupinière c´est une combinaison de pénalité jouée rapidement à la main, où l´on transmet la balle aux copains, non pas par le sol, mais par le sous-sol.
Titi Peres fut également auteur d´un exploit personnel assez incroyable puisque son oreille droite survécut après le passage de la chaussure du même Phiphi Piton. A noter aussi les magnifiques contrôles de la poitrine de Jean-Michel Pillon (Médaille d´argent aux Net d´Or Wanadou dis donc).
A noter la belle prestation de Stéphane Maudhuit en 3ème ligne qui a enfin rejoint son barman préféré dans le paquet d´avants. Ne passons pas non plus à côté des choses simples : comme ces magnifiques plaquages à résonances magnétiques administrés par Marco ; Marco qui, plus tard, devait m´avouer sans rire : « j´avais quelques appréhension lors des premiers contacts » ; à mon avis quand elles ont vu Marco, les appréhensions, elles ont dû changer de trottoir vite fait.
Du côté des points négatifs, car ne nous leurrons pas le doigt dans le mauvais oeil, il y eut des points négatifs, ce fut le nombre incalculable de pénalités que les Mildioux essuyâmes : pitié les Mildioux, ne faisez plus de fôtes. Il fallut pas moins de 2 arbitres (à qui je rends hommage) pour diriger cette partie. Certes, ces arbitres sont obligés d´appliquer des règles stupides, mais il se trouve que ce sont les mêmes pour tous, même pour ceux qui ont un QI supérieur à la moyenne communément admise au niveau fédéral.
Les Parlementaires auraient pu passer allègrement le cap du score nul, s´il avait été question de tenter ces pénalités aux pieds, ce qu´ils ne firent pas car ce sont des gens bien élevés et qu´ils avaient envie de boire un coup à l´issue tout de même…
Bref, c´est donc sur un match nul mais plein, après une double haie d´honneur des plus chaleureuses, que cette fin d´après-midi de septembre, lumineuse comme une bière au soleil, nous conduisit tout naturellement vers une 3ème période tout à fait passionnante.
Il y eut un buffet VIP, il y eut un clou mondain : remise du trophée à notre webmaster National récompensé pour son travail sur le site RCC, mais surtout il y eut des ami(e)s beaucoup d´amis avec lesquels il n´est pas besoin de trop parler : il suffit juste de se reprendre la conversation interrompu il y a 10 ans et c´est reparti bref il ne manquait que Sarkozy…
Mais côté people nous fûmes comblés avec une idylle assez improbable compte tenu des gabarits respectifs des 2 protagonistes : Olivier Lallement a raccompagné Didier de Lavelanet dans sa superbe limousine de marque anglaise… pour un dernier verre ? On fut heureux de voir Phiphi Bonneu (qui aux dernières nouvelles nous préparait un voyage pur malt au pays des kilts), on fut ravi de retrouver Yvan (le seul cyclone qui laisse venir) digne représentant des Férignac un peu absents pour cause de fête de l´huma et pour couronner le tout on apprécia particulièrement cette grappe de Mildiouses dont une bonne partie nous firent de superbes démonstrations de madison car on mit de la musique pour permettre à certains de se désengourdir les jambes après une station debout prolongée au bar.
Les Parlementaires chantèrent aussi, et au fil de la soirée, les visages s´empourpraient… Etaient-ce les frictions du match, l’émotions des retrouvailles ou l’excès de buffet ? Je me perdais en conjecture, et du coup je ne pus m’empêcher de faire me cette réflexion dans ma ford intérieur cuir : « le terrain est beau, dommage qu´il y ait toutes ces méduses… » Et c’est à ce moment là que je me dis qu’il était temps d’aller me coucher.
La brève de vestiaire (à l´heure où les braves se mettent de l´after-douche) :
« Pchiiiiit ! »
« Pouah ! Ça pue ton truc là ! »
« Ah non ça peut pas puer, c´est de l´Adidas »