Au sifflet : Paulo
Au four : Christophe Moulin
Sucy-en-Brie : 4 essais
Mildioux : 5 essais
Une revue d’effectif pas simple en ce soir de février pour les Mildioux qui se trouvèrent une maigre quatorzaine à recevoir les Prostatiques de Sucy-en-Brie. Explication peut-être… le week-end précédent, quelques Mildioux étaient partis vaillants s’oxygéner à Samoëns sous la houlette bienveillante de Bijou, où comme toujours, tout était parfaitement en place : neige poudreuse tout autour du ventre, soleil généreux et ce ne sont pas les moins 22 degrés en haut des pistes qui refroidirent les ardeurs alpines de nos amis.
Prix à payer pourtant de cette débauche d’énergie, de ces hardis montagnards, seuls Eric et votre serviteur répondirent présent au match de ce vendredi suivant le week-end savoyard. Michel, Persouille, Olivier (tout jeune cinquantenaire, sans vouloir cafter…) et Titi manquaient donc à l’appel à leurs grands corps défendant, excusés mais meurtris. Ajoutez à cela la tenace entorse de Benoît, les responsabilités parentales de Jean-Phi, l’année sabbatique de Pascal Genty, l’absence inhabituelle de Gérald et Fred Pascual et un Martial indécrottablement coach des féminines et vous obtenez un match de rugby à 12 sur grand terrain.
Fort heureusement ce soir-là, les Mildioux alignaient un arbitre au calme olympien, une ligne de 3/4 et une charnière des plus alertes : Eric, Eric, Jérôme, Jean-Mi, Philippe Guégan, Jean-Noël, Jojo, Gilles, Pascal… ça courait de partout, si bien que la paquet d’avants avait parfois un peu de mal je l’avoue, à procurer un soutien efficace. A tout le moins, Sylvain, Jean-Jacques (Mildioux historique), Franck, Caïus Malus, Fred, Didier apportèrent un soutien moral voire affectueux…
Au chapitre de l’autosatisfaction, le secteur de la touche a connu quelques riches heurs ce soir-là… Les lancers et les propulsions de Didier, Malus et Fred firent merveilles… Mais il faut bien le dire, ce furent les gazelles qui ce soir-là firent parler la poudre. Le match commença assez bien pour les Mildioux qui marquèrent par 2 fois, (Eric, Jean-No…) des essais au crochet, des feintes de courses cousues main, des leurres assassins…
Du bon répertoire ¾ . On aurait pensé dérouler tranquillement ce scénario. Mais, c’était sans compter sur des Prostatiques qui n’étaient pas si statiques que ça et plutôt pro dans certaines phases autour de la mêlée. Car les potes de Jean-Louis avaient un solide paquet soudé et bien organisé un troisième ligne centre qui nous fit la pige bien des fois et des centres assez tranchant. Par ailleurs, si nous avions un arbitre, les prostatiques semblaient quant à eux bien mieux maîtriser les règles que nous…
Tant et si bien que les Mildioux se firent remonter tranquillement mais sûrement et même mener. Passé le trouble et quelques algarades entre les gros qui s’étaient mis à disserter sur le pourquoi du comment de la règle et de son esprit, passé quelques controverses sémiologiques sur ce qu’il fallait penser de telle ou telle postures au cœur de la mêlée : quand on est tête en bas et fesse à l’air… où est le côté et où est l’axe ? où est le chez moi, le chez toi, au final ne sommes-nous pas tous frères ? je vous le demande ?
A ce sujet chacun avait sa théorie. Ce ne fut qu’au bar que les protagonistes trouvèrent le terrain d’entente, mais oui bien sûr : autour d’une bière tout s’éclaire. La deuxième mi-temps fut le moment où les Mildioux reprirent du poil de la bête… Sans pour autant jamais réellement déstabiliser leurs visiteurs, ils s’installèrent durablement dans le pré prostatique. Philippe, Jean-No, Eric…
Ils s’en sont vus beaucoup, avant que de conclure une disputée mais bien agréable victoire à domicile; victoire qui devait définitivement conforter les Mildioux dans leur titre de champion de février. La soirée au Club house partait sagement (mais méfions-nous des gens sages).
Quelques-uns s’éclipsèrent prématurément, dont votre serviteur, mais d’autres comme grand Michel qui n’avait pu mouiller le maillot, se mouillèrent le gosier jusqu’à fort tard il me semble… signe que la 3ème mi-temps aussi fut vaillamment disputée avec des renforts appréciables Yahn, Massimo… Résultat le match fut parfaitement géré jusqu’à l’ultime minute. Nos adversaires auraient pu s’échiner jusqu’à des 4 heures du matin, que le score n’en eût changé.
La phrase du jour :
« Je ne vous jette pas la pierre, Pierre. » Private joke Anonyme