Bon, autant vous le dire tout de go, je ne m´étendrai pas longtemps sur cette défaite assez sèche, mais uniquement pour des raisons objectives de déontologie : preumzio j´étais requis au STO de bar ce soir-là : donc privé de seconde mi-temps et Deuzièmezio, qui plus est, avant la fin de la première période je fus affligé d´un cocard assez envahissant, comme quoi, (sans vouloir faire mon cocardier) je n´ai pu voir de la partie que la partie où les Mildioux gagnaient la partie, où les Mildioux avec une tumultueuse vigueur avaient réussi à contrecarrer la supériorité technique évidente (ce soir là, je le me concède) de nos vieux complices de la Peña.
Donc il faut le dire, à la mi-temps les Mildioux menaient par 3 zéssais à 2 alors que les Zinzistes après avoir magistralement ouvert le score, étaient complètement à côté de leurs poumons et alors aussi que la rosée humectant les ballons, l´on se fit quelques frayeurs et diverses complications en 3/4. Mais ce soir-là, le jeune Ciniello avait décidé de prendre les choses en mains alone…
Plusieurs fois j´ai bien essayé de le suivre, mais il n´était pas d´humeur badine; à 2 reprises, il marqua seul : 2 longues courses, comme une manière de terribles monologues mélancoliques, je dirai… Tenant son ballon tel Hamlet se prenant le crâne, Philippe survola les fières murailles zinzistes.
Ci-dessous : Philippe Ciniello, seul au monde, dans l’un de ses 2 essais, « sans doute parmi les plus Shakespeariens de sa carrière » (L’Avant-Scène).
En seconde mi-temps ce fut une autre pièce qui se joua sous les yeux médusés des 30 000 spectateurs du Complexe Jesse Owens : (rappel : le complexe Jesse Owens n´est pas, en l’espèce, une référence au cas d´un célèbre patient de Siguemounde Freude.
Un patient qui ne pouvait s´empêcher de gagner et de chambrer outrageusement ses petits camarades à la course à pieds en leur chantant saint Louis blues ; malin plaisir qu´il prenait d’autant plus, si ces derniers étaient blonds tirant sur l´aryen ou arborait une petite moustache juste sous le nez. De cette insolente domination le petit Jesse conçut donc un complexe de supériorité qui devait lui causer beaucoup de tort plus tard dans sa carrière et ça n’ a pas loupé puisqu’il a fini gondolier à la Nouvelle Orléans).
Donc, non le Complexe Jesse Owens n´est pas seulement une maladie rare, c´est aussi le stade de Chilly qui rassemble néanmoins, et des terrains de Rugby, et un terrain de football, et des courts de tennis, et un gymnase, et une piscine… c´est dire qu’il n’usurpe pas non plus son titre de complexe) ; là-dessus je referme la parenthèse et je ne reviens pas sur la seconde partie du match, car comme je le disais au début, (tant pis, il fallait suivre), contrairement à certains experts en sondages, je ne parle pas que de ce que j´ai vu, et ce que j´ai vu de cette seconde mi-temps se résumait à des Mildioux fantomatiques courant sans but après des Zinzins qui avaient repris une seconde jeunesse.
La soirée qui s´en suivit fut sympathique, hormis un Monsieur d´un âge certain qui offrit un spectacle assez pathétique : en effet il persista à ne vouloir payer que 5 EUR (au lieu de 12) l´écot de son repas soutenant que, contrairement aux apparences, il n’était pas un dirigeant mais une joueuse féminine patentée et que, comme de juste il souhaitait bénéficier du tarif 5 EUR; je mis son exhaltation sur le compte d´un appéritivage excessif (une mesquinerie de ce niveau étant inconcevable) et remerciai le ciel que Jean-Pierre Baraise n’assistât pas à la cène…
Mais comme je le disais la soirée fut joyeuse néanmoins, les repas, fromages et salades de fruit emplirent les gosiers qui ne furent que peu chantant, les zinzistes en ont pris leur partie depuis longtemps : le Mildioux est un bavardeur, pas un égosilleur plus ou moins folklorique.
Avant de refermer cette nouvelle page de nos aventures je tenais à remercier Phiphi Piton, Stéphane Maudhuit, Jean-Louis, Gégé, Christian et surtout Marie-Hélène, qui sans qui, jamais je n´aurais jamais pu tenir mon rôle de tenancier de bar improvisé.
La phrase du jour :
Christooophe, ton oeil, mais c´est horriiiiiible ! (Nathalie )