Eh bien, pour un match ce fut un match. Vous allez me dire ça c´est le genre d´entame qui ne me vaudra pas le Pulitzer mais je savais pas par quel bout m´introduire, et puis bon j´ai un boulot dingue en ce moment alors commencez pas hein.
Ors donc, oyé, oyé, une fois de plus, la première période (vous avez remarqué tous les journalistes sportifs modernes qui sont en général des cons ne disent plus « mi-temps » mais « période » ça fait plus Picasso) ; donc disais-je la première mi-temps fut indécise, âpre, émaillée de quelques fôtes de mains vénielles et d´un choc à la tête de l´étourdissant Jean-Pierre Baraise qui, très sagement, préféra se mettre au repos pour entamer plus frétillant la 3ème période. En résumé, après un départ en trombe, nos valeureux challengers devaient, en toute logique sportive, marquer le pas en seconde mi-temps.
Et ce ne fut pas, comme le prétendent certaines mauvaises langues, à cause du punch magique et désormais traditionnel dont je salue ici sans obséquiosité aucune le généreux ordonnateur en la personne de Phiphi; car ce sont bien les furieux coups de butoir virils de nos avants, rigolardement rythmés par la foulée altière et nonobstant voluptueuse de Grand Michel qui eurent raison des intentions offensives des canonniers…
Après ce qu´il faut bien appeler un carpet bombing rugbystique en règle qui laissa des traces (et pas seulement dans le mollet endolori de Titi), nos virevoltant ¾, emmenés par les sémillants Jojo et Serjio purent entrer en action. Et l´on vit une faribole de… pardon, une farandole, que dis-je une sarabande d´actions toutes plus Archimbesques les unes que les autres, l´on vit même une passe sautée dégoupillée crânement par Joël (il faut bien que vieillesse se passe). Il faut dire que notre pack fut passablement dopé par le retour de Jean-Jacques Talisker qui affichait pas loin de 14 kilos en moins sur la balance. Michou Ruiz ne fut pas en reste et sema la panique tandis que Sacha, Jean-Louis et Pascal assurait une bienveillante sécurité qui contribua grandement à l´humeur badine et champêtre de l´ensemble.
Au retour, dans les vestiaires, c´était beau de voir vos vieux corps endoloris de gladiateurs au cuir tanné par les exploits et au genoux écorchés par 3 semaines de temps sec. Et en parlant de temps sec, la séance hydratation qui suivit fut de toute beauté; Jean-Jacques paya son Talisker, Igor menaça de chanter « La boîte à caca » si on ne lui servait pas une menthe séance tenante, Vigier grippé mais jovial offrit même son cigare (en tout bien tout honneur), Bijou fut impeccablement placé en soutien non loin du bar, refaisant le monde avec Jean-Luc, Yvan arbora le même sourire ravi jusqu´à ce qu´il s´aperçoive que les femmes de ménages, fatiguées d´essayer de le réveiller, avaient fermé derrière elles.
Mettons en exergue les absences remarquées de Phiphi Bonneu et de Phiphi Bacusa (j´ai lu dire dans « Voilou » que depuis le choc de leur rencontre, ils filaient le parfait amour aux Maldives) et… et… déplorons aussi l´absence inexplicable de Ruy Gaitas qui devait incessamment me donner des nouvelles de mon maillot Mildioux, mystérieusement enlevé dans le placard des féminines par un commando de pêches melba kurdes. Mais tout cela ne doit pas me faire oublier ce que j´étais venu vous dire ; euh… p´tain qu´est-ce que j´étais venu leur dire déjà ? Ah ouais, j´ai bien aimé être avec vous. Putain ouais (comme dirait Claudius, vous aviez jamais remarqué que Claudius disait souvent « Putain Ouais » ?)
Les phases du jour
(Vigier) « ça te fais pas chier les traces de caca sur ta fourrure ? non je rigole »
(Yvan) : « Rhâ j´rejouerais bien moi dis donc… »
(anonyme) : « comment ça va ton Genou Christophe (Cardot) ? »
Christophe Cardot : « Ta gueule »
(Yvan) : « Nan mais c´est vrai j´rejouerais bien moi dis donc… »
Le message du jour : « Gégé, revient ! ».
A plus, Mildiousement, Christophe