Le terrain était idéal, peut-être un peu trop, nous l’allons voir pourquoi plus après.
Un gazon formidable, très dru, très dense, tout vert. Mais seulement 14 joueurs de part et d’autre, ce qui est assez, mais ce qui n’est pas trop…
Il faut dire qu’entre les ceusses qui avaient une licence Mildioux et ne pouvaient pas jouer et les ceusses qui n’avaient pas encore de licence Mildioux et ne pouvaient donc pas jouer non plus de re-chef… ça limitait un peu, sans doute (si c’est pas sûrement) l’effectif du banc.
Bref, les Consuls étant à peu de choses près dans les mêmes nombres que nous, nous décidâmes d’inventer le rugby à XIV, en retirant les couloirs de bus le long des touches. Très vite, les Mildioux voulurent renouveler leur match aller à Lisses où ils avaient étrillé les Lissois (qui mal y pensèrent alors) les Mildioux menaient d’ailleurs deux essais à un, arrivés à mi-temps.
Que nenni, objectèrent alors les Consuls de Lisses. Rapidement ils se mirent à la tâche de remonter les Mildioux, avec une organisation du pack d’avants beaucoup plus efficace.
Et puis, et puis… le grand choc arriva… « Que le grand cric me croque » aurait dit le Chevalier de Haddoque… Christophe Moulin, valeureux ¾ aile revenu au rugby depuis 2 mois après de longues années d’errance, attrapa un ballon fatal sur une pénalité audacieusement jouée à la main par Philippe Pers…
D’abord happé par un 1er adversaire Christophe se cabra courageusement refusant de laisser son ballon comme ça ; puis la tenaille se referma sous l’impulsion d’un 2nd défenseur qui se mit en devoir de faire pivoter notre Christophe dans son camp pour mieux le délester de sa gaïole : Christophe s’y refusa encore, ses crampons ne décramponnèrent pas non plus : trop bien plantés qu’ils étaient dans ce gazon de début de saison…
Hélas, ce furent donc les malléoles qui cédèrent… on les entendit alors chanter telles un claquement de carabine, comme le juron du Chevalier de Haddoque elles retentirent jusque dans les travées du stade, pleines à craquer… avec les enfants de Christophe et leur maman… Aïe !
Les pompiers nous emportèrent notre Christophe, et en son hommage, les deux équipes redoublèrent alors d’enthousiasme. Les Consuls menèrent même une bonne partie de la seconde mi-temps… Mais c’était sans compter sans la filouterie de Persouille auteur d’une imparable imperseption, sans la combativité de tout un chacun, parmi lequel Pascal Jourdain qui honorait sa première « cape », d’un Pascal Genty et surtout, surtout le grand retour de notre centre Fidjien : Sergio Archimabololod’ : (censuré) kg de muscles turgescents, voluptueusement oint au monoï. Sergio ouvrit le score en première mi-temps (oui, je sais c’est un flash back) après une très vigoureuse incursion dans le camp adverse où il sema la terreur en prenant le masque traditionnel des examinateurs à l’agrégation…
Puis durant toute la partie Sergio fut l’un des très convaincants ¾ Mildioux comme Olive et Jojo qui durent pas mal compenser un effectif réduit des avants : manquaient en effet à l’appel Yahn (jeune papa très pris) , Grand Michel, Franck, Philippe Ciniello excusés, Christophe Cardot blessé à l’épaule…
A ce sujet, heureusement que Gilles était là ce soir là car sans lui nous n’aurions sans doute pas résisté longtemps aux coups de buttoir de l’Ami Yahn et Cie… En fin de partie, les Mildioux se trouvèrent assez contents d’en rester à 4 essais partout (moi j’avais compté3 seulement pour nous mais bon…).
La troisième mi-temps vit aussi un nouveau capé à l’œuvre ; j’ai nommé : Maisstre Stéphane Maudhuit qui a dû, bien malgré lui, quitter la fournaise des matchs, pour les fourneaux d’après match.
Epaulé par Toni aux courses et Micka, Stephane s’illustra aussi aux manettes du bar et jusque très tard dans la nuit, aidé en cela par Pascal Genty et Olive Lallement. En très grand forme narrative cette nuit là, eux aussi…
Vers 3 heures du mat’ il décidèrent même de reformer à eux 3, l’unité de nageurs de combats de Saint Mandrier (Var). « Paf ! Bing ! Hou ! »
Aurait même tenu à préciser Pascal Genty, quand je vous disais qu’ils étaient en grande forme. Ils essayèrent même de m’engager dans un commando punitif qui avait comme objectif l’attaque surprise du propre bar d’Olivier ;
c’est vous dire s’ils étaient en forme.
La phrase du jour :
« Euh les gars, j’ai un peu réfléchi, faut m’excuser, mais finalement je viens pas boire un coup avec vous … »
(moi, vers 2 heures trente du matin)