25 Mildioux, tous plus licenciés les uns que les autres avaient répondu présents à l´appel de La Peña Zinzin, dans la douceur madrilène de cette soirée de novembre. Match qui débuta telle une embardée de Toro de Fuego, puisqu´il fallut attendre les 30 premières secondes de jeu pour voir Lolo Stouvenel se claquer dans le fuego de l´actionne du premier essai Mildiou.
Il faut vous dire que beaucoup parmi nous (et j´en suis) souffrent du syndrome de l´élongation précoce : l´excitation du premier ballon touché est telle que… trop tard ; voilà, je te souhaite un prompt rétablissement Laurent. Ensuite, la partie était loin d´être gagnée pour les sociétaires du Mildiouz Bar.
Car los hombres dé la Peña Zinzin, tout Zinzin qu´ils soient, savent garder la tête froide quand il s´agit de manier le cuir. En fait, quand je parle de tête froide c´est sans mauvais jeu de mot aucun, il est vrai que l´un des Peña Zinzistes fut contraint de faire honneur au service urgences du centre hospitalier de Longjumeau.
Fort heureusement, il revint prendre sa place au plus fort de la 3ème période pour nous donner la réplique au Club House, arborant un magnifique turban qui cachait habilement quelques points de suture. Au nom de tous les Mildioux, je lui souhaite de reprendre le plus rapidement possible du service au sein de son équipe dont nous avons tous apprécié l´esprit, le jeu et l´excellente tenue au Club House de la rue de l´Aunay (comme disent astucieusement les reporter du Parisien pour ne pas faire de répétition avec le mot Chilly-Mazarin). Les deux formations (comme disent les reporter du Parisien quand etc. ») produisirent un jeu fluide (comme une blessure au cuir chevelu), agreste et bruissant de cavalcades froufroutantes ; un jeu élégant comme un costard de Sylvain, électrique comme une diatribe cinéphilique de Grand Michel, un jeu mélodieux, pour dire, à peine troublé par 2 coups de cymbales crâniennes tonitruants qui expédièrent sur la touche (dans l´ordre de disparition à l´écran) notre collègue Claudius Palmier (qui a maintenant l´épaule au niveau de la cheville) et notre ami Peña Zinzistes cité plus haut.
Bref ils nous quittèrent sur un coup de tête dirions-nous, mais les promesses d´une belle soirée en compagnie des féminines du RCC nous les ramenèrent bien vite à la raison. Tout ça pour dire que notre soigneur Maurice n´eut pas le temps de se refroidir, car lui en plus il court avec sa valise bien remplie, donc grand merci à lui et à tout son clan Ensuite le jeu repris son cours en toute bienséance, l´occasion pour moi de tirer mon chapeau (car j´ai un chapeau) à la Peña Zinzin, en effet leur effectif ce soir là n´était pas des plus complets, puisque certains Mildioux firent quelques piges avec les Peña Zinzisttes histoire de donner un caractère encore plus barbarians à cette soirée.
Coup de chapeau d´autant plus ample que l´assiduité exemplaire des Mildioux nous a permis de coacher les cases manquantes quand le souffle se faisait court et les temps de transport entre 2 regroupements toujours plus longs…’, », ‘Inutile, chère lectrice, cher lecteur, inutile de te dire que la 3ème mi-temps fut très convenable, mais ça va mieux en le disant : les féminines du RCC avait fait un joint-venture avec Les Mildioux.
Résultat, un coquet buffet et une traditionnelle dégustation de Beaujolais nouveau, nous attendaient juste au-dessus des vestiaires (l´architecture sportive a fait de gros progrès). C´est donc le coeur léger et les jambes lourdes, que derrière le bar, nous retrouvâmes avec bonheur le sourire des filles, l´accueil chaleureux de Jean-Louis et la bouille de Christophe Cardot.
Ensuite une sono guinchante lança définitivement tout ce petit monde dans ce genre de nuit qui a tendance à nous faire préférer les vendredi. Vendredi d´autant plus sympathique qu´il n´y avait pas école pour mes filles le lendemain, contrairement à Serge qui s´éclipsa prématurément au grand regret de toutes les danseuses de rock. La suite fut donc quasi shakespearienne…
Des amis nombreux, des amies gracieuses, la nuit fut majestueuse: une vraie « Nuit des rois ». La bière était très légère et avait même tendance à jaillir directement dans le gosier ou a flotter dans l´air et les corsages, comme ce léger brouillard qui passait et repassait dans les yeux d´Eric Bigeat.
Bijou quant à lui fut exemplaire figurez-vous qu´il avait un rang à tenir : après nous avoir fait rêver sur une échappée solitaire digne d´Anquetil, un cavalier seul que n´aurait pas renié Léon Zitrone (non pas Trotski), Bijou devait garder toute la soirée, et un oeil sur son verre, et l´autre sur sa fille.
A noter tout de même une interruption de son et d´image chez Didier notre pétillant transfuge de Lavelanet qui ne recevait plus que France 3 Sud-Ouest. Scoop notable de re-chef, nous vîmes Ruy Gaitas ! Si ! Même qu´il portait un superbe maillot de l´équipe… d´Angleterre ; aux dernières nouvelles un joueur de sa gracieuse majesté est d´ailleurs toujours à la recherche de son précieux « jersey ».
Pour ma part après avoir joué une mi-temps et demie vous voudrez bien pardonner quelques oublis dans ce compte-rendu ; il faut dire aussi que cette nuit-là j´ai fait semblant d´aider Titi, Jean-Mimi, Totophe, Phiphi (qui travaillait au G20 peu de temps après) et 2 féminines à faire le ménage après les festivités.
Tandis que nous improvisions tous un balai écrit par quelque Maurice Béjart embrumé après une noche blanca avec Jean-Pierre Coffe, notre DJ Jérôme et son acolyte rangeaient au juger leurs lampions et leurs rythmes attractifs. Et c´est sur ces notes de bonheur mélancolique, dans cette atmosphère un rien fellinienne (vu les têtes de casting que nous avions) bercés par les premiers gazouillis du matin, que nous nous quittâmes, l´oeil humide et la truffe rosie, vers 6 heures du matin.A bientôt, mes amis.
La phrase du jour : « Une blessure au cuir chevelu, ça se dit aussi quand on est chauve ? » (moi)