Vendredi 22 octobre 2004 : Mildioux vs Montigny-Le-Bretonneux du jeu, du jus, du jubilatoire… Score Mildioux : 3 essais Score Montigny-le-Bretonneux 3 essais Recette : salade de gésiers chaud et tarti flettes Arbitre :
Sir Lawrence Stewvenell´ du comité de « Ce soir on vous met le flegme… » Météo et terrain : excellents. On ne connaissait pas les gens de Montigny, mais dès leur arrivée, hilares, dans l´enceinte du stade Jesse Owens, quel que chose nous dit que cette équipe était une vraie, une pure, une équipe 100% folklo…
Alors que, pour une fois, les Mildioux étaient à l´heure, s´échauffant déjà sur le velours du terrain d´honneur, l´équipe de Montigny débarqua tout sourire, nous lançant quelques conseils de modération d´excellent alois pour la suite de la rencontre. Rencontre, c´est bien le mot. Car nous avons fait connaissance avec une équipe plaisante à jouer de niveau tout à fait équivalent au nôtre et surtout nantie d´un état d´esprit qui nous convenait tout à fait : de la bonne humeur d´abord et ensuite du jeu, du jus du jubilatoire.
Montigny tenta crânement sa chance en ouvrant le score, puis les Mildioux mirent en branle la formidable armada de muscle et d´intelligence tactique… un exemple (parmi d´autres) :
Christophe Richard pour ne citer que lui, afin de mieux tromper son monde, prit un malin plaisir à ne pas attraper une seule balle en touche ; résultat : nos adversaires, en confiance, tombèrent dans le panneau grossier : ils nous prirent des balles en touche, donnant (les malheureux) de faux espoirs à leurs ¾ !
C´est ainsi que les Mildioux construisirent leur domination en première mi-temps et qu´Hervé pour son dernier match en Mildioux mit un essai tout en finesse : une manière d´au revoir ému à ses camarades de mêlée, qui, la larme à l´oeil et le menton frémissant de sanglots mal contenus, poussaient son généreux postérieur dans l´en-but adverse. A la mi-temps, les Mildioux menaient par 3 essais à un…
Mais c´était sans compter avec la saine pugnacité de nos adversaires ; qui laissèrent d´ailleurs quelques plumes dans le match. Saluons l´un de leurs fiers avants aux bacchantes gauloises, qui fit les honneurs du service des urgences de Longjumeau. Saluons leur héroïque résistance, crampons rivés sur la ligne bleue d’essai qui mit en échec les Mildioux durant les longues minutes de pilonnage intensif des avants . Saluons aussi leurs ¾ qui nous remontèrent, mine de rien, nos 2 essais d´avance.
Les Mildioux ont fait dans l´ensemble, bon an mal an, l´un dans l´autre et tout bien considéré, un match globalement positif, je pense que Bijou appréciera l´appréciation (n´oublions pas, Oreste, que Bijou notre demi de mêlée était remplacé au pied levé par Alain Rouault qui d´habitude est plutôt ¾ centre et par Didier qui d´habitude est plutôt de Lavelanet). Bref, bien sûr : y´a du couci-couça à redire, du peut mieux faire sur les bords… on regrettera des « si » on a oublié des « on aurait dû » mais quoi ?
On a cavalé comme des lapins, on a mis du jus, on a poussé sauté, pesté, rouspété, mais à la fin du compte, tout le monde arborait le sourire hagard, la langue pendante et la luette chantante. C´est donc avec la satisfaction du devoir accompli que lorsque l´excellent arbitre siffla l´heure de la rémission des péchés autour d´une bière salvatrice, nous regagnâmes le doux foyer de nos vestiaires vaporeux. A jeudi Sergio…
Malgré tout il y eut une ombre au tableau, Eric Bigeat a du sortir blessé, mais surtout, j´ai ouï dire que certains ¾ Mildioux s´étaient quelque peu algaradés entre eux, pour quelques queues de chistera mal vissées et je-ne-sais-que-sais-je-encore … Alors quoi mes p´tits Mildioux, est-ce bien déraisonnable ? Surtout que la salade de gésiers qui suivit a réconcilié tout le monde. Les gars de Montigny se s´ont offerts une bonne 3ème mi-temps aussi, les Mildioux derrière le bar et devant étaient toujours aussi irréprochables, on salua le départ d´un senior, on banqueta, on dansa même :
Hervé nous fit une démo de danse lascive dont il a le secret. Puis, vers 2 heures du soir, on sonna l´heure de la dernière tournée ce qui fit dire à l´inné fable Phiphi : « c´était une bonne soirée, bien compacte ». C´était le signal du traditionnel récital de curling pour balais à frange. Il était bien tard.
La phrase du jour :
Phiphi : « c´était une bonne soirée, bien compacte ».